samedi 27 janvier 2007

La musique les Majors et l'internet

A l'occasion du 41 ème Marché international de la musique de Cannes (Midem), les professionnels se sont encore répandus en lamentations sur la baisse du marché physique, non compensée par les revenus émanent de la musique numérique, avec pour conséquence une perte de 11% en valeur pour le marché Français.
Les méthodes permettant de faire passer les internautes par la case porte-monnaie ont encore été évoquées: Publicité sur les sites de P2P ! (accord SpiralFrog avec EMI et Universal, formules d'abonnement à des services musicaux en ligne utilisant des systèmes anti-copie (DRM). Les gesticulations de ce secteur moribond qui refuse de remettre en causes ses modèles économiques reste toujours aussi pitoyable.
Heureusement d'autres vois sont explorées, ces articles de Libé sont révélateurs à ce sujet.


QUOTIDIEN : samedi 27 janvier 2007


Le Petit Fousset Auteur, interprète

«Mon premier album, c'est une carte de visite»
«Le plus important, c'est la scène, c'est vraiment ce qui va nous faire vivre. Les droits liés aux ventes s'écroulent, ceux liés au spectacle vivant explosent. Je ne sais si je ferai beaucoup de ventes, physiques ou numériques, avec mon album qui sortira au printemps, par contre ce sera ma carte de visite, cela me donne une crédibilité que je n'aurais pas autrement. Grâce à la Toile, à mon propre site et ma page MySpace, j'ai pu me constituer mon réseau, rencontrer mon réalisateur Gérald Toto, rester en contact avec mon public. J'ai géré moi-même mon propre développement d'artiste, et j'ai à ma disposition un outil puissant pour le faire savoir. Aujourd'hui, on peut tout faire sans label, sauf la distribution et la promotion. On n'y a pas accès, et c'est ce qui coûte encore cher, à la différence de la production artistique pour laquelle on peut se passer des maisons de disques. Le paradoxe, c'est que, s'il y a aujourd'hui de plus en plus de musique partout, c'est aussi de plus en plus difficile d'en vivre.»
http://www.lepetitfousset.com


Pascal Mayer Producteur

«Sur MySpace, on a trouvé des voix qu'on a signées»
«L'Internet est à la fois un facilitateur et un accélérateur. On a trouvé de nouvelles voix directement sur MySpace, et on les a signées. Là où il fallait hier envoyer des démos, des CD, on a directement une vue d'ensemble du talent d'un artiste, sans avoir besoin de se rencontrer. Cette mise en relation facilitée permet de travailler à plusieurs et à distance. Dans un marché qui ne cesse de baisser et dans lequel les ventes numériques ne compensent pas le déclin du physique, on a choisi d'être le plus en amont possible, au plus près de la création musicale. Je crois que c'est le meilleur moyen de survivre à cette mutation, parce qu'il y aura toujours un avenir pour ceux qui savent produire de la bonne musique. Dans l'ancien monde, avec une bonne promo et du marketing, tu pouvais espérer enfumer vingt journalistes. Aujourd'hui, tout le monde est potentiellement un prescripteur à travers les recommandations sur les sites, les playlists, etc. Et enfumer des millions d'internautes, ce n'est pas possible.»
http://theperfectkisslabel.free.fr
Arnaud Chiaramonti Distributeur numérique

«Sur l'Internet, on peut gagner autant en vendant moins»
«Toute la chaîne musicale est chamboulée sur l'Internet. Je crois qu'il y aura demain autant de modèles de commercialisation qu'il y a de consommateurs, et ce sont ces derniers qui trancheront. Là où il y avait un grand fleuve de l'industrie musicale, on s'achemine vers une multitude de petites rivières dans laquelle chacun pourra trouver ce qu'il souhaite. Musique gratuite financée par la pub, service par abonnement ou vente à l'unité, la tendance est au raffinement des offres. Nous travaillons déjà avec 200 plateformes ! Une autre particularité du Net est qu'il est à la fois un média et un magasin, un endroit où l'on diffuse du son et où l'on en vend. D'où cet enchevêtrement des stratégies. Dans le monde de la musique légale en ligne, on vend certes moins de copies que dans la musique physique d'hier. Mais les coûts sont moindres et, du coup, la rétribution des producteurs plus importante. On peut gagner autant en vendant moins.»
http://www.believedigital.com

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